Sur le seuil du havre de Fondcombe...[qui veut^^]

Tout semblait calme en ces lieux à cette heure opportune, où le soleil n'a point encore franchi l'horizon de la nuit. Les arbres se taisaient, laissant simplement le vent les bercer doucement dans un roulis semblable à un doux murmure.
A ce silence apaisant, venait se mêler le bruit de l'eau du torrent qui coulaient par delà les pins, ainsi que le crissement à peine audible de ces graviers qu'elle caressait de la plante des pieds en se rendant vers la demeure de Fondcombe.
Lùthien n'avait pas pris de monture pour effectuer le trajet du confins des plaines entourant Bree jusqu'au siège de la noble famille d'Elrond. Lorsqu'elle avait appris qu'un rude combat contre les créatures de l'ombre et leurs chef devait avoir lieue, son sang n'avait fait qu'un tour. Elle se devait de rejoindre les rangs du peuple qui était le sien. Après tant d'année d'absence, sa venue allait sans doute être tout d'abord dissimulée, et sans doute personne ne croirait-il qu'elle soit réellement la fille du seigneur Nénharma, terrassé dans une embuscade il y a si longtemps...

Notre jeune demoiselle elfique en tenue de voyage portait sur son dos un sac de facture elfique que lui avait confié les voyageurs qui l'avaient recueillie quelques années auparavant. Ce dernier contenait une couverture, un petit paquet contenant sa robe blanche, ainsi que de l'eau et un reste de lembas. Elle n'avait pas chaumé en route, et avait ramené quelques informations concernant les mouvements suspects d'un groupe d'orcs qui ne faisait que s'agrandir de jour en jour. De plus, par delà les monts, à la frontière du rohan, semblait séjourner une force malsaine. Rien ne présageant de fortes réjouissance.
Lùthien était armée, et voyant qu'elle n'était plus qu'à quelques pas de l'entrée du sanctuaire de Fondcombe, elle abaissa sa capuche sur sa tête dissimulant ainsi ses cheveux couleur d'or.
Son coeur battait fort à présent dans sa poitrine: Comment allait-on la recevoir? Le nom de son père aurait-il été oublié?... La peur l'étreignit un court instant.

Face à la porte de pierre, elle baissa la tête et prit une profonde inspiration, avant de relever son visage fermement résolut et d'appeler en sa langue maternelle, qu'elle n'avait plus employée depuis des années:

"Il y quelqu'un?"

Lirawen était accompagnée d'Aragorn, en effet les deux cavaliers venaient de la forêt, après s'être battu contre un groupe d'orque et contre un troll. Lirawen était sur son ami qui marchait doucement, tranquillement sur les chemins en direction de Fondcombe. Aragorn était devant, tant mieux pour la jeune femme qui pouvait se reposer, les oiseaux chantaient tranquillement signe que tout allait bien ici. Elle ferma un instant les yeux, revoyant tout ce qu'il c'était passé ces dernières années, une bataille avec ses "parent", un long voyage, la forêt, l'arrivée d'Aragorn. Les traces, l'embuscade, le coup qu'elle avait reçut sur le dos, le troll. Puis elle ouvrit les yeux, son visage montrant que ça allait un peu mieux, en effet l'eau froide lui avait fait du bien.

Mais alors que la jeune fille observait la forêt, le chant des oiseaux se faisait mieux entendre, ceux-ci étaient assez près d'eux et avaient l'air de les suivre, puis ils partirent. Lirawen n'aimait pas être dans une forêt silencieuse, elle réfléchit un instant et se mit à chantonner doucement en elfique. Son cheval se calma en entendant la voix de la jeune femme, en effet celui-ci s'amusait à mordiller gentiment le cheval d'Aragorn qui n'avait pas l'air de réagir, heureusement.

La jeune femme avait mit une cape car la température avait légèrement chuté depuis et avec l'eau, Lirawen avait un peu froid. Un vent souffla dans le dos des deux voyageurs, Lirawen eut un léger frisson qui la traversa. Puis lorsqu'elle leva la tête elle vit la citée des elfes, celle-ci était magnifiques, comparé au villages où elle s'arrêtait. Alors qu'ils se rapprochaient la jeune fille s'arrêta de chanter, c'était plus joli que là où elle avait vécut et elle avait sûrement l'air d'une enfant. Mais son regard se posa sur une elfe qui était devant les portes et qui demandait si il y avait quelqu'un. Lirawen arrêta son cheval à côté de l'elfe qui avait caché son visage avec une capuche. Son cheval mordait son mort et recula doucement, Lirawen l'empêcha de trop reculer, elle ne dit rien et regarda un peu autour d'elle. Ce n'était pas à elle de parler mais à Aragorn, celui-ci était mieux parler pour répondre à d'éventuelles questions venant de l'elfe.

[désolé, pas trop d'inspi :/]

Aragorn chevauchait devant Lirawen. Le combat de tout à l’heure avait été plutôt rude et épuisant, et ils avaient quand même mérité un peu de repos en chevauchant, bien que ca ne soit pas le plus confortable.

Le rôdeur avait mis sa cape sur lui, tout comme Lirawen. Après s’être trempés dans l’eau fraîche, il faisait beaucoup plus froid et ça serait bête d’attraper froid après un combat pareil ! Aragorn avait aussi mis sa capuche, ce qui lui cachait légèrement le visage.

Ils arrivaient près de Fondcombe, espérant pouvoir s’y reposer, lorsqu’Aragorn fut le premier à voir une silhouette se dessiner lentement, près des portes de la ville. Le rôdeur arriva sur son cheval près de la silhouette, puis il demanda à ce qui semblait être une jeune femme elfe :

- Je peux vous aider ?

La jeune femme se tenait toujours face aux portes massives de la cité elfique, lorsqu'elle fut à même d'entendre les bruits de sabot de plusieurs chevaux résonner dans un écho mélodieux par delà les monts et les collines, se mêlant au doux murmure du torrent qui se trouvait en contre bas dans la vallée.
Préférant, dans un premier temps conserver un maximum de discrétion sur son identité, la demoiselle se dit qu'elle ferait mieux de ne point se présenter pour le moment. D'attendre le moment propice, où elle retirerait sa capuche, face au maître des lieux: Elrond le sage.
Mais pour le moment, revenons à l'attente qui l'occupait tandis que deux cavaliers humains montaient doucement à cheval la colline menant à la porte principale de la cité perdu au cœur des montagnes et des bois de la contrée d'Eriador. Lùthien aurait cru que les portes de la cité se serait ouverte lors de son appel, mais elle se souvint qu'étant en période presque d'alerte maximum sur l'échelle complète du territoire des terres du Milieu, les portes de l'une des plus importantes cité elfique ne pourraient s'ouvrir aussi facilement que l'on pouvait commander une chope de bière à l'auberge du Poney Fringant à Bree... De toute façon, le vieil adage "rien ne sert de courir, il faut partir à point, n'a pas été prononcé en vain un matin de jeûne... Il y avait bel et bien une raison solide, pour que le monde entier assimile cette notion.

Soudain, les cavaliers se stoppèrent, entendit Lùthien. Elle ne se retourna pas pour le moment, fermant les yeux et respirant profondément, afin de pouvoir se préparer à une éventuelle confrontation ainsi qu'à une multitude de questions rageantes et barbantes, dont il était d'usage en ces temps reculés de demander, sans autres formes de procès. Finalement, sans se retourner, elle entendit une voix masculine, grave et suave s'élever à quelques mètres de là environ. Elle se douta donc, qu'il devait s'agir de l'un des deux individus qui venaient d'arriver à son niveau, ou presque.
L'homme lui demanda si il pouvait l'aider, ce qui fit sourire notre jeune elfe:
de l'aide?... En avait elle réellement besoin? ou agissait-elle ainsi pour se prouver quelque chose en rapport avec son ténébreux passé?... Car tout bien réfléchie, elle demeurait persuadée qu'elle ne pouvait avoir besoin d'aide... Pas elle... Impossible, elle s'était trop entrainée pour atteindre un niveau impressionnant pour se défendre elle même. Bien sûr, elle ne connaissait pas encore tous les rudiments en matière magie et de sorts, mais pour l'instant elle n'en avait guère eut besoin.
Conservant sa capuche sur son visage, Lùthien se retourna et contempla la scène que ces deux personnages venaient de définir:
Sur la droite du sentier, se trouvait une jeune femme, une jeune humaine qui plus est, au long cheveux ambre à cheval. Elle était radieuse, quoi que sont visage laissa à notre jeune amie l'impression que sa vie n'avait pas du être facile.
*Lit-on ma souffrance sur mon visage, comme l'on peut lire la sienne sur ses joues et dans ses yeux?...*
Préférant ne pas trop élucubrer sur ce sujet, Lùthien considéra le second individu qui venait d'arriver: il s'agissait d'un homme, lui aussi à cheval dont le visage était dissimulé sous une cape elfique couleur cèdre retombant sur ses épaules. Elle devina qu'il devait être un rôdeur par son accoutrement.
Elle finit par saluer ces deux nouveaux arrivants en elfique:
"Almárea aure* Belle Dame et Rôdeur.
Je viens d'arriver en ces lieux et désir m'entretenir avec l'un des dirigeants de cette cité.
Ou alors avec quelqu'un au courant des récents évènements qui nous détruisent. Pouvez-vous m'aider?"

Elle avait posée cette question aux deux personnes présentes. Elle continuait néanmoins de couvrir son visage avec sa capuche, considérant le visage qui lui inspirait tristesse et douleur de la jeune femme.

[*Bonjour=> littéraire en quenya]

Lirawen écoutait la conversation, bien que pour le moment, mis à part les oiseaux qui chantaient il n'y avait pas grand-chose à dire. La jeune femme ne voulait pas vraiment parlé, ne sachant pas où elle était elle ne pouvait répondre aux questions qu'on pouvait poser. Elle regardait autour d'elle, la forêt était calme, elle essayait d'imaginer à quoi pouvait bien ressembler la cité des elfes. Mais alors que Aragorn avait demandé si l'elfe avait besoin d'aide, celle-ci était resté dos à eux et resta silencieuse. Puis, quelques minutes plus tard, elle se retourna mais garda sa capuche et avait l'air de les observer. Lirawen s'en fichait bien, la fatigue la prenait un peu plus, il fallait dire qu'au lieu de se reposer elle c'était battu, quel repos. Puis les paroles du rôdeur arrivèrent dans sa tête, c'était donc ici que ce trouvait la personne qu'il voulait protégé, ces portes protégeaient donc une personne importante aux yeux de l'homme.

Puis "enfin", elle finit par ouvrir la bouche, mais dans un sens il était logique qu'elle soit distante avec tout les "problèmes" qu'il y avait en ce moment. Elle les salua en elfique, pour le moment rien de bien particulier mais ce fut la suite qui "choqua" Lirawen. Belle Dame! Elle avait dit "Belle Dame", à ces mots, la tête de son cheval se redressa rapidement regardant l'inconnue. Lirawen faisait une tête spéciale elle aussi, c'était bien la première fois qu'on l'appelait comme ça. Son cheval se mit à faire du surplace et bougeait la tête dans tout les sens, comme si il se moquait de Lirawen en fait. Elle soupira discrètement, désespéré par le comportement de son ami, elle tira légèrement les rênes et son ami se stoppa. L'elfe leur apprit qu'elle était venue ici pour parler avec l'un des dirigeant de la cité, ou alors avec quelqu'un qui était au courant des évènements présents. Lirawen ne savait pas vraiment de quoi elle parlait, il y avait tellement de choses qu'il était difficile de savoir qu'elle sujet elle visait vraiment, la jeune femme regarda autour d'elle, de toute façon la conversation ne la regardait pas, du moins pour le moment. Elle regardait autour d'elle, on pouvait voir un petit bout de la cité, mais les "murs" empêchaient la jeune femme d'en voir d'avantage.

[désolé du retard, mais j'avais trop de boulot^^, et désolé du post mais j'ai pas d'idées ^^"]

Aragorn fronça un moment les sourcils. La jeune femme ne paraissait pas méchante, mais plutôt un peu perdue. Elle voulait s'entretenir avec le dirigeant de la cité, où quelqu'un qui pourrait l'aider. Aragorn l'aurait bien fait, mais il se sentait plutôt fatigué en ce moment, donc il décida en silence qu'il conduirait la jeune femme jusqu'à Elrond. Il lui répondit en elfique:

- Je vais vous conduire jusqu'au Seigneur Elrond, maître de ces lieux.

Il calma son cheval, qui à cause de celui de Lirawen, avait commencé à bouger. Il jeta un coup d'œil par dessus son épaule et constata avec étonnement que la jeune femme semblait surprise d'être appelée Belle Dame. En réprimant un sourire, il poursuivit:

- Si vous voulez bien me suivre ...

En effet, ils allaient rentrer dans Fondcombe qui maintenant était plus protégée que d'habitude, mais c'était compréhensible vu les récents évènements. De plus, le conseil d'Elrond allait bientôt se tenir, ce qui pouvait expliquer la surveillance d'autant plus précise. Aragorn frissonna car un léger vent s'était levé, puis il fit avancer son cheval pour arriver jusqu'aux portes imposantes de la cité. Il parla un moment avec la sentinelle, qui ne laissait entrer que les amis d'Elrond ou membres du Conseil, et finalement, les portes s'ouvrirent tout doucement.

[Pas grave, les z'amis !! XD]

Lùthien ne broncha pas lorsque l'homme lui répondit. Elle resta stoïque et conserva sa position légèrement en retrait vis à vis des deux individus qui venaient de la rejoindre. L'individu ne semblait pas se soucier de l'origine même de Lùthien, et cela l'intriguait quelque peu... En temps de guerre, ne doit on pas justement faire attention aux personnes seules qui se présentent de villes en villes? A Bree, on l'avait prise pour une espionne puis une sorcière... Peut-être cet état d'esprit était-il apparenté à la ville dans laquelle la jeune elfe se présentait?... Mais, qui pourrait donner une réponse à cela?... Une réponse objective je veux dire... Et bien, personne.
Elle écouta attentivement la réponse de l'homme. Ainsi, il allait la mener au Seigneur Elrond? Lùthien en fût ravie. Elle allait pouvoir vérifier si le Seigneur elfe la reconnaitrait, ou du moins reconnaitrait en elle l'unique descendante du seigneur Nénharma. Peut-être arriverait-il à rejoindre son visage au sien, mais il y avait aussi quelque chances qu'il ne sache même pas que ce dernier avait été abattu dans une embuscade d'orcs il y avait de cela plusieurs années à présent, puisque l'unique témoin de ce double homicide se trouvait être cette jeune fille d'à peine vingt ans.
Lùthien s'inclina légèrement en signe de remerciement devant Aragorn et la jeune Lirawen qui l'accompagnait. Elle ressentait cet instant à la fois un sentiment de profonde reconnaissance envers cet individu, mais aussi une légère crainte. Non pas crainte au sens le plus strict du terme, mais plutôt un sentiment de légère méfiance. Elle allait suivre en ces lieux deux individus dont elle ignorait tout. De plus, sachant qu'elle avait conservé son capuchon sur sa tête et son visage, ils seraient eux aussi susceptible de lui demander de révéler sa véritable identité. Que dirait-elle alors? Un nom inventé, ou bien dévoilerait-elle son visage devant ces deux personnes?...
En réalité, elle pensait qu'elle pourrait taire son nom jusqu'à sa visite au Seigneur de la ville elfique.

Elle observa donc l'homme se rapprocher de la porte et héler l'une des sentinelles de la tour de garde. Au moment, où ce dernier s'était rapproché, Lùthien s'était légèrement écarté vers la gauche du portail en bois massif. Non pas que le rôdeur lui inspire la peur, mais de coutume, elle préférait se préparer à un éventuel affrontement.
Elle observa la porte en bois s'ouvrir, pesante et lourde sur la cité qui s'étendait sous ses yeux.
Lumineuse, bleutée et argentée. Ainsi pouvait-elle être décrite. Elle semblait majestueuse, comme si elle sortait de l'un de ces rêves d'enfants paisibles, demeurant tranquillement avec sa famille... Le cœur de Lùthien se serra face à cette immensité dégageant une puissance mystique.
Elle fit quelques pas et observa la ville qui s'étendait sur ce flanc de montagne. Cette vision était magnifique.

Néanmoins, elle n'en oublia pas ses premières intentions, et se tourna vers Aragorn et la voyageuse:

"Hantalë* à vous. Mais avant d'aller plus loin, puis-je avoir l'obligeance de connaître vos identités respectives, sire Rôdeur? Belle Dame?"

Lùthien se plaisait à parler comme le faisait son père. Elle voyait comme l'humaine réagissait face à cette appellation, et se disait intérieurement que les Nénharma devaient avoir été oublié...

*merci en quenya

» Qui veut...?